“Nous avons bien sûr tous nos difficultés mais celles-ci ne devraient ni définir qui nous sommes ni rester des difficultés. Chacun a le pouvoir de transformer sa façon de faire, à condition que l’occasion lui soit donnée de modifier la façon dont son corps fonctionne physiquement. Je suis convaincue que le plan physique doit être au coeur du changement, parce qu’il est le premier mode d’apprentissage du tout-petit, et qu’il pose les bases des ressources que l’on mobilise tout au long de la vie pour apprendre.”
Moira Dempsey, créatrice du Rhythmic Movement Training
Le Rhythmic Movement Training (RMT), permet :
Il existe plus de 100 réflexes archaïques, dits aussi primitifs, primordiaux ou primaires.
Ils émergent dès la vie foetale – le premier à 5 semaines : le réflexe de paralysie par la peur – et après la naissance. Ils s’intègrent pour la plupart dans la première année de vie et jusqu’à 3 ans pour certains.
Ce sont les premiers mouvements du bébé et ils sont involontaires et incontrôlés. Ils correspondent à des réponses motrices survenant suite à un stimulus interne ou externe.
Ces réflexes archaïques sont là pour permettre au bébé de survivre (la succion, l’agrippement, le ramper,…) et de s’adapter à son environnement. Ils constituent l’essentiel de la gestuelle du nourrisson et sont censés restés actifs durant les premiers mois de la vie, pour perdre progressivement de leur importance à mesure que se créent les connexions neuronales cérébrales et que le nourrisson gagne en contrôle postural et moteur.
Ces mouvements permettent donc au cerveau de créer des connexions neuronales. Plus le nombre de connexions est important, plus les compétences motrices et cognitives se développeront. C’est dès la grossesse, in utero, que le bébé commence à développer son cerveau.
Ces mouvements sont appelés « réflexes archaïques » parce qu’ils ont une origine primitive : l’être humain, en tant que mammifère, naît avec très peu d’habiletés. Il est, de ce fait, totalement dépendant de ses parents. Ainsi, les mouvements automatiques, involontaires permettent à tous les mammifères d’assurer leur survie.
Ces réflexes archaïques vont petit à petit s’intégrer pour laisser la place aux mouvements volontaires et contrôlés. Aussi appelés « programme de survie », ils jouent un rôle important dans la maturation du système nerveux. Cela permettra au nourrisson de poursuivre son développement harmonieusement.
Quelques exemples de réflexes testés à la naissance :
Tous les réflexes sont importants dans le développement de l’enfant car ils vont lui permettre de grandir harmonieusement sur les plans :
– cognitif,
– émotionnel,
– et corporel.
Les phases du réflexe sont :
Émergence – Développement – Activation – Intégration – Transformation
Cela peut entraîner des difficultés dans les 3 domaines cités ci-dessus : cognitif, émotionnel et corporel.
Exemples de manifestations/comportements en cas de réflexes actifs ou non intégrés :
– au niveau cognitif : des troubles d’apprentissages (« dys » et autres : lecture, orthographe, mathématiques, symétrie, …), des difficultés de mémorisation, des troubles d’attention/concentration, un retard de langage/difficultés d’articulation, difficultés pour se repérer dans le temps et dans l’espace, pour faire ses lacets, difficultés dans la motricité fine (tenue stylo, utilisation de ciseaux, ..), difficultés pour mettre ses idées à l’écrit, …
– au niveau émotionnel/comportemental : grande anxiété, timidité excessive, besoin d’une routine bien établie, n’aime pas le changement, les peurs/phobies (du vide, des serpents, …), une instabilité émotionnelle (grosse colère, pleurs réguliers, …), hypersensibilité sensorielle, …
– au niveau corporel/physique : marche sur la pointe des pieds, mauvaise posture, tête rentrée dans les épaules ou soutenue avec les mains quand la personne est à un bureau ou à table, maladresse, manque de coordination, des allergies, une hypertonie ou hypotonie, une aversion pour le sport, le mal des transports, un manque d’équilibre, énurésie, besoin de bouger sans arrêt, …
Toutes ces manifestations deviennent des DÉFIS pour la personne qui les vit. Son corps et son cerveau vont alors trouver et créer des compensations pour vivre et faire au mieux avec. Lorsque le DÉFI devient trop gênant, handicapant ou envahissant, il est important de se faire aider pour le transformer.
Le travail sur les réflexes concerne tout le monde et à tout âge. Une fois que l’intégration d’un réflexe est faite, il est alors rangé dans un tiroir, dans le cerveau, prêt à resurgir en cas de besoin. Par exemple, un épisode de stress ou une peur, une émotion forte peuvent les faire revenir. Question de survie !
Si vous vous êtes déjà dit l’une de ces phrases …
« je me cogne très souvent, j’ai l’impression d’être maladroit.e »
« j’ai remarqué que mon fils marche sur la pointe des pieds »
« impossible pour ma fille de rester en place, elle a la bougeotte »
« la maîtresse se plaint qu’il perturbe la classe et ne reste pas assis, il est tout tordu sur sa chaise »
« elle a toujours quelque chose dans la bouche, ses doigts, un crayon, sa manche de pull »
« il tire la langue quand il découpe ou écrit »
« elle est debout même pour écrire »
« je me sens à fleur de peau, toujours en alerte, je me sens hypersensible, tout m’agresse »
« mon bébé se déplace sur les fesses »
« ma fille n’arrive pas à faire de vélo et n’aime pas le sport »
« il fait toujours pipi au lit à son âge »
« je suis très timide, je prends sur moi pour aller vers les autres »
« quand je conduis, il suffit que je tourne la tête pour que le volant fasse de même »
« il a horreur du changement et l’adaptation reste difficile »
« en lecture, mon enfant est un peu lent, il saute des lettres ou des lignes »
« mon bébé a marché rapidement, il n’a pas fait de 4 pattes ni de ramper »
« mon enfant ne mange pas, il sélectionne les aliments et ne veut pas en gouter de nouveaux »
« je troue très souvent mes chaussettes et mes chaussures au niveau du gros orteil »
...alors n’hésitez pas à contacter un professionnel des réflexes archaïques pour vous accompagner ou accompagner votre enfant.